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38 nouvelles biosolutions annoncées pour 2020

« Il faut un temps long pour mettre en place certains produits, parfois même l’entière carrière d’un technicien ! », a rappelé Jérôme Fillon, conseiller technique vigne chez LVVD. © A.-M. LAVILLE

L’enquête IBMA, présentée lors des 6es rencontres du biocontrôle le 21 janvier à Paris, a listé 38 nouvelles biosolutions potentiellement disponibles en France dès cette année.

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Alors que le marché du biocontrôle représente 8 % des ventes de produits de protection des plantes en 2019, Antoine Meyer, président d’IBMA France, estime que la progression va permettre d’atteindre 30 % dès 2030. Le marché est actuellement tiré par deux grandes filières : la viticulture et l’arboriculture.

Le soufre encore majoritaire

Il faut avouer que les substances nouvelles font une percée relativement progressive, puisque plus de 60 % des ventes de biocontrôle reposent actuellement sur le soufre, un produit plutôt ancien. Loin derrière se classent les huiles de paraffine et le virus de la granulose contre le carpocapse. « Pour de nombreuses productions, il n’y a pas encore eu de basculement vers le biocontrôle », constate Nicolas Chartier, chef de projet du réseau Dephy-Ecophyto.

Dans la lignée du plan Ecophyto 2025

Pour les membres de l’IBMA, l’objectif est clair : « Il faut allier les objectifs du plan Ecophyto 2025 au déploiement du biocontrôle », relève Martine Gautier, de la société SBM, membre d’IBMA. Plusieurs biosolutions sont déjà bien intégrées dans les programmes sur vigne. « Nous avons une bonne maîtrise des phosphites, du soufre et de la confusion sexuelle contre les tordeuses de la grappe, rapporte Jérôme Fillon, conseiller technique vigne chez LVVD (Maine-et-Loire). Et nous sommes en recherche pour positionner d’autres produits plus récents, tels que les huiles essentielles d’orange ou le Trichoderma. »

Un total de 68 substances nouvelles d’ici 2022

À l’horizon 2022, IBMA estime que 68 substances vont arriver sur le marché français. Ce flux devrait bien profiter aux filières vigne et arboriculture, qui auront accès à plus de 50 nouvelles biosolutions. En grandes cultures, le portefeuille va aussi s’élargir, avec 37 substances d’ici trois ans. Reste à gérer la bonne utilisation de ces solutions, en misant sur la formation. Comme le souligne Jérôme Fillon : « Il faut un temps long pour mettre en place certains produits, parfois même l’entière carrière d’un technicien ! »

Anne-Marie Laville

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